4.09 Etonnante France

Du déjà vu, malheureusement.

Voici une réaction spontanée au sujet des exactions d’hier sur les Champs Élysées, en espérant qu’elles soient jugulées à la suite des mesures que devront prendre les autorités françaises.

Nous avons donc eu les gilets jaunes. Expression spontanée d’une France provinciale. détachée des grands centres, ayant de la peine à joindre les deux bouts, se sentant délaissée par l’État, un ras le bol trouvant beaucoup de sympathies, dans la presse aussi bien que dans la population françaises.

Manifestations pacifiques tout d’abord, bon enfant, sans dirigeants, au moins au début, mais sans revendications précises sauf que ceux d’en haut, Macron en premier, devaient s’en aller.

Puis cela a pris de l’ampleur, gonflé par une presse bienveillante. dans l’excitation aussi de se retrouver en pleins Champs Élysées, pouvant arrêter impunément la circulation des véhicules, d’être noyé dans l’anonymat d’une foule: les exactions commencèrent.

Puis cela continuait, les exactions se multipliaient, les interventions de la police aussi. Le lendemain de rares bavures des forces de l’ordre furent commentées sévèrement dans la presse, la sympathie pour les gilets jaunes resta générale.

Enfin les manifestations devinrent de plus en plus violentes, les casseurs plus nombreux et plus violents. les gilets jaunes du début commencèrent à délaisser les manifestations publiques. Beaucoup de gilets jaunes paradaient maintenant masqués, preuve que l’on ne voulait pas être reconnu dans les violences que l’on s’apprêtait à commettre.

Le Gouvernement, faute de pouvoir réagir à des revendications précises, procéda à une augmentation des pensions les plus basses annulant ses efforts de réduire la dette publique, creusant le déficit des finances publiques françaises.

Et puis il y a eu les émeutes du 16 mars, la mise à sac des Champs Élysées.

Aujourd’hui, dimanche 17 mars, j’ai guetté la réaction de la presse française. Ce que j’ai entendu ce n’est pas une réprobation générale des violences, c’est plutôt la mise en question du dispositif des forces de l’ordre. Les ténors de l’opposition, eux aussi, critiquent avant tout l’attitude gouvernementale plutôt que de condamner les fauteurs de la rue.

Le premier ministre l’avait pourtant clairement dit, hier soir: ceux qui organisent, qui encouragent, participent fusse pacifiquement à ces manifestations, se rendent complices des violences commises.

Il y a des nombreux pays en Europe où la répartition des richesses est moins égalitaire qu’en France, la misère plus grande. On n’y casse pas la baraque. En démocratie il y a d’autres moyens pour agir contre l’injustice sociale. Ce n’est qu’en France que cela se passe aussi violemment, avec comme premier résultat de l’affaiblir.

Comme beaucoup de Luxembourgeois, amis de la France, j’espère pouvoir enlever dans peu de temps la présente de mon blog tant la suite des choses la France se soit sortie positivement de son pétrin actuel.

JH, le 17 mars 2019

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