La tendance de nombreux historiens luxembourgeois, nés après la guerre, de considérer comme largement embelli le récit qu’ont fait leurs ainés du comportement des Luxembourgeois pendant l’occupation du pays par les Allemands, alors que la réalité aurait été toute autre, m’avait fortement interpellé. Elle m’avait incité à publier mes mémoires: je souhaitais apporter mon témoignage alors que la plupart des acteurs et, surtout, des victimes avaient disparu.
Par la suite, vu la persistance d’affirmations contraires à mes souvenirs que je devais considérer comme erronées et qui me chagrinaient, j’ai alors réagi par des articles dans la presse ou par des lettres à la rédaction. Mes protestations ne se dirigeaient pas contre la description des faits par ces historiens, mais contre les conclusions qu’ils en tiraient tout en les présentant comme des faits avérés, comme des vérités historiques.
Ayant alors, d’une façon plus générale, pris goût à commenter des évènements ou des propos qui me touchaient, mais voulant éviter de paraître comme un éternel rouspéteur ou Besserwisser, mettant sa prose devant des lecteurs qui n’avaient guère envie de la lire, je décidais, il y a cinq ans, de me doter d’un « blog » : on ne touche alors que ceux qui acceptent de l’être.
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Le visiteur du blog constatera que les articles traitant de ce qui s’est passé chez nous à partir du 10 mai 1940, donc ceux du premier chapitre, contiennent de nombreuses redites. La raison en est que leur rédaction et leur inclusion au blog étaient souvent très espacées dans le temps. En les rédigeant je ne m’en rendais pas toujours compte. J’espère qu’on me le pardonne.
Bonne lecture !
Jean Hamilius, en août 2021