6.5 Le souverainisme, une doctrine dangereuse

À des moments de loisir, lorsqu’on laisse vagabonder l’esprit, on se demande parfois dans quel monde nos petits-enfants vivront (arrière-petits enfants pour le soussigné). Où auront mené le réchauffement climatique, la course aux armements, les égoïsmes nationaux ?

Il y a de fortes chances qu’il y aura de plus en plus de voix prônant un Gouvernement mondial capable d’imposer sa loi à tous les États. Pour qu’il s’agisse d’un régime démocratique, ce Gouvernement devrait répondre à une Assemblée Générale des États, quelque 200, où les petits États seraient largement majoritaires : inacceptable pour les grandes puissances actuelles. Leur donner un droit de veto ? Ce serait contraire au but poursuivi.

On en vient alors à l’idée qu’un Monde climatiquement assaini, pacifique, démocratique, devrait être  régi par une assemblée composée d’un nombre réduit de membres, une dizaine ou une vingtaine, des «Confédérations«  régionales, dotées des principaux pouvoirs souverains, dont l’assemblée générale désignerait un Gouvernement mondial disposant de forces armées sans rivaux. On est mené à penser ainsi à l’émergence éventuelle de partis transnationaux, à espérer un déclin progressif des égoïsmes nationaux, source de tous nos maux.

Un autre schéma pourrait consister en une organisation autoritaire, non démocratique, faisant fi des « Droits de l’homme ». Cela semble supposer comme préalable une guerre mondiale dévastatrice avec l’émergence d’un vainqueur s’imposant globalement.

Un cauchemar !

Vagabondages d’esprit, bien sûr. Mais de quel avenir viable les nationalistes, les souverainistes d’aujourd’hui rêvent-ils ? Où est-ce qu’ils ne pensent qu’à l’avenir immédiat, suivent leurs pulsations instinctives, l’ « America first «  aux différentes sauces nationales ? Leur modèle, s’il prévalait, risque de mener l’humanité à des catastrophes.

27.9.2021

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