2.22 De la mendicité

La montée de la mendicité dans notre capitale est frappante. Elle y a provoqué une vive controverse publique qui perdure. Que faut-il en penser ?

Si le commun des mortels subit la situation, souvent en maugréant, on peut dire qu’en politique le centre-droit souhaite proscrire l’exercice de la mendicité ou du moins la limiter, de l’encadrer alors que la gauche considère ces velléités coercitives comme choquantes, comme contraires aux Droits de l’Homme.

Au lieu de s’ériger alors en juge, j’estime qu’on devrait comprendre que ceux qui essayent de rendre leur ville aussi agréable que possible, soient navrés de voire leurs efforts contrecarrés par l’étalage d’une misère humaine. Mais on devrait aussi comprendre ceux qui s’opposent à ce que des droits de liberté essentiels soient mis en cause.

Le soussigné, tout non-juriste qu’il est, a l’impression que si pour des raisons légales on ne peut pas défendre la mendicité, on devrait avoir le droit d’en proscrire la variété agressive.

Mais si on parle de l’ambiance dans l’espace public de notre ville, la mendicité n’y est pas le seul problème. Il y a aussi celui des sans-abris qui dorment dans les entrées des immeubles, y font parfois leurs besoins. Et ne mentionnons que pour mémoire les agressions que subissent les promeneurs dans les parcs municipaux.

Quelles sont alors les causes de ces problèmes ? Nous sommes pourtant un pays riche ayant mis en place une législation sociale qu’on nous envie, abritant de nombreuses ONG secourant ceux qui sont dans le besoin.

Qui sont donc ces malheureux, d’où viennent-ils ? S’agit-il de résidents ou d’immigrés ? Certains seraient-il manipulés, voire exploités par des milieux criminels ? Est-ce qu’il y en a qui, tout simplement, préfèrent ne pas travailler, ou des drogués ?

Quoi qu’il en soit, il paraît que nous sommes en butte à un problème complexe, causé probablement par des causes diverses, exigeant dès lors la mise en place de mesures elles aussi diverses.

Mais lesquelles ?

Pour le savoir il faudrait connaître les causes d’un problème qui, dans notre Grande Région du moins (11.700.000 habitants), paraît spécifiquement luxembourgeois.

Des éléments de réponse à cette question devraient se trouver auprès des instances sociales, officielles et privées, se trouvant en contact avec les nécessiteux, auprès de la police aussi. Les réponses devraient se trouver avant tout auprès des concernés eux-mêmes, mais sont probablement difficiles à recueillir.

Lacuneuses ou non, les informations disponibles devraient avoir été échangées et discutées entre les instances concernées. Le public devrait avoir été informé du résultats de ces discussions.

Tel ne me semble pas avoir été le cas jusqu’ici. Pour combattre un mal, on devrait pourtant se demander quelles en sont les causes.

Attendons donc: mieux vaut tard que jamais…

Jean Hamilius

11.02.2024

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *