Cet article relate d’une façon structurée l’évolution de l’auteur, à partir d’une enfance empreinte d’une foi profonde, vers un agnosticisme proche du laïcisme.
1) L’Univers ressemble à un gigantesque “ballon”.
Si on accepte la théorie du Big Bang, alors des matières et des énergies d’un densité énorme se sont “un jour” dispersées dans le néant, créant simultanément l’espace et le temps. En se dispersant, elles devaient aboutir à former l’Univers d’aujourd’hui. S’ils se dispersaient à des vitesses ne fusse qu’un peu différentes, elles doivent, ce faisant, s’être de plus en plus éloignées les unes des autres, créant un vide grandissant autour de leur lieu d’origine.
Selon les scientifiques, cet ensemble est toujours en expansion. Dans quelques milliards d’années on nous prédit que celle-ci s’arrêtera et s’inversera pour se terminer par un “Big Crunch”. Rien ne paraît en plus exclure l’existence d’un “plurivers”, d’autres univers existant dans des dimensions de temps et d’espace différents des nôtres. Hypothèse qui, par définition, sera toujours invérifiable.
L’Univers ressemble à un “ballon” géant dont l’enveloppe a acquis une “épaisseur” immense et le vide qu’il entoure un volume correspondant.
(Première supposition)
2) L’homme n’est presque certainement pas seul dans l’univers mais n’en aura pas la certitude.
Malgré les moyens d’observation de plus en plus puissants dont l’homme dispose aujourd’hui, il n’est pas encore parvenu à détecter la limite de l’Univers. On n’a donc aucune idée quant à la localisation de notre galaxie dans cette immensité. Elle doit se trouver quelque part dans cette “enveloppe”, parmi d’innombrables autres galaxies.
Si on admet alors que les lois de la nature doivent être les mêmes dans tout l’Univers alors, étant l’énormité du nombre des planètes, il est hautement probable qu’il y en de nombreux où une vie est née et que des êtres intelligents en sont issus.
Supposer alors que l’homme est seul dans l’Univers, qu’il n’y existe pas, que n’y ont pas existé et qu’il n’y existeront pas d’autres êtres aussi intelligents que lui, sinon davantage, paraît ainsi comme une supposition hautement improbable. Il peut s’y trouver des milliards
La supposition que nous puissions un jour détecter des signaux provenant d’une autre planète et y prouvant l’existence d’êtres intelligents, exige cependant une concomitance de l’envoi signaux d’une planète et de sa réception sur Terre, condition qui, étant les distances et le temps mis par ces signaux pour nous atteindre, rend cette supposition hautement improbable.
(Deuxième supposition)
3) Reste alors une question lancinante, : celle de l’existence d’un « Dieu » créateur.
Savoir qui ou quoi a “tenu l’allumette” ayant provoqué le “Big Bang” est une question dont la réponse scientifiquement prouvée échappera à jamais à l’homme. Dire que ce fut “Dieu” soulève la question de savoir quelle est la nature de ce “Dieu” et d’où il vient, c’est remplacer un mystère par un autre, ce qui ne mène à rien.
Reste la question: si Dieu existe, est-il intéressé par le comportement des hommes, du destin de l’humanité? Cette hypothèse est, à mon humble avis, elle aussi, difficile à accepter.
L’importance matérielle de notre galaxie dans l’Univers est excessivement minuscule. Celle de notre système solaire par rapport à notre galaxie l’est de même. Supposer que “Dieu” va juger, lors d’un jugement dernier, le comportement de chaque être intelligent ayant existé sur les myriades de planètes contenues dans l’Univers, qu’il les récompensera ou punira lors de jugements derniers, devrait paraître comme un “mindbogling wishfull thinking”. Si la vie, les droits et devoirs de chaque individu humain ont une valeur à l’égard de sa société, tel n’est pas nécessairement à l’égard de “Dieu”. Maintenir le contraire, prédire un jugement dernier, peut bien sûr s’avérer socialement utile. Cela ne prouve cependant rien.
Admettre que “Dieu” existe peut-être mais que, s’il existe, il ignore l’homme quoi que ce dernier fasse, paraît ainsi raisonnable. Comme c’est l’affirmation que la mort d’un homme est définitive, qu’il n’y a pas d’au-delà.
(Troisième supposition)
JH, 6 novembre 2021