5.03 “Alternative truths”

…et un bon tiers de Américains soutiennent toujours Trump, comprenne qui pourra !

Consternés par le comportement de Donald Trump, des scientifiques américains essaient de comprendre le processus mental de leur Président.

Depuis que le Président américain profère des “vérités alternatives” que le commun des mortels estime être des contre-vérités sinon de mensonges, la communauté scientifique des USA, mondialement probablement parmi les plus avancées, n’en croit plus ses yeux.

Essayant de comprendre ce qui se passe à leur Président, des études, des réflexions commencent à se faire jour. La revue “Scientific American” vient de s’en faire l’écho en publiant sous le titre “The science of anti-scientific thinking” un article dont on peut résumer les conclusions comme suit:

Lorsque nous sommes persuadés de juger sur la base de faits, pensant d’être rationnels, nous pouvons nous tromper. Face à des montagnes de faits, d’informations objectives, nos cerveaux, au lieu de réfléchir, d’analyser, tendent en effet à prendre des raccourcis: nous risquons ainsi de nous rallier à un consensus ou de faire confiance aux experts.

Pire, même si nous avons pris le temps de réfléchir, nous risquons de faire coïncider notre conclusion avec nos convictions préexistantes, nos préjugés. Nous pouvons aussi être sujets à des motivations sociales, à nous rallier aux convictions du groupe auquel nous appartenons ou à celui de personnes que nous admirons et respectons.

Mais comprendre n’est pas synonyme d’approuver.

Si les psychologues nous expliquent ainsi le fonctionnement mental du Président américain, les conséquences de ses actes restent potentiellement dévastatrices.

Le fait que Trump continue à être approuvé par un bon tiers de l’électorat américain ne devrait cependant pas nous rendre condescendants envers ces Américains: le réveil d’un nationalisme dur, surtout à l’Est de l’Union Européenne, est bien trop préoccupant pour que nous puissions nous considérés comme immunisés contre de telles dérives.

J.H., en août 2018

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