Voilà une éternité que je n’ai plus confié quoi que ce soit à ce blog. Il n’y a pourtant pas eu manque de sujets. Il ne se passe en effet pas de semaine, que dis-je, pas de jour sans que le Président américain ou un de ses acolytes nous choque par des déclarations insensées.
Alors, pourquoi cette paresse?
Il y a, bien sûr, mon âge de 98 ans. Il s’en est suivi non seulement des failles de mémoire mais aussi des doutes au sujet de mes capacités cognitives. D’où aussi une tendance de replis social.
Devenir très vieux est une expérience spéciale. Ont disparu alors presque tous ceux avec qui on a travaillé ou avait affaire, surtout des hommes. Les relations sociales se concentrent alors progressivement à lfamille, pourvu que l’on en ait. Je suis gâté. De ce point de vue et malgré des pertes douloureuses, je m’estime gâté.
Lorsqu’on ne se déplace plus que difficilement, et c’est mon cas, les visites d’expositions, de conférences, les réunions politiques, les visites d’amis, tout celà est du passé.
Il y a en plus le spectacle déprimant de la politique internationale. La passivité de la réaction des pays européens à l’élection de Trump a été désespérante pour l’Européen convaincu que je suis. J’avais espéré que le résultat des élections américaines conduirait à un sursaut vigoureux de l’intégrisme européen. Il n’en a rien été.
Inattendu et désolant pour moi.
Si nous ne parvenons pas à créer un État Européen avec un Gouvernement, une politique étrangère et une Force Armée, la France, l’Allemagne et même la Pologne seront démunies face aux Etats-Unis et à la Russie, en deviendront, au mieux, des vassaux.
Si les Européens veulent s’échapper de cette dégradation ils doivent pouvoir parler sur la scène internationale d’une voix, avoir un Gouvernement, une Force armée.8
Cela suppose que l’Union Européenne se mue en une sorte de Fédération, une utopie probablement dont on peut rêver mais qui risque fort de rester à jamais un rêve.
Se poserait alors la question de la création d’un État européen composé des pays membres de l’UE prêts à franchir un tel pas. Probablement les Institutions Européennes resteraientalors compétentes pour ce noyau européen, les pays-membres « nationalistes » profitant alorsnde l’occasion dpour se libérer autant que faire se peut de la tutelle de Bruxelles.
Dans le contexte de la volte-face de Trump, tout d’un coup devenu copain de Poutine, on ne peut s’empêcher d’évoquer les relations de Trump avec la mafia russe datant des années 1980, lors des opérations immobilières de Trump en Russie.
À cette époque Trump a vendu une grande partie des appartements de ses « tower buildings » à New York à des membres de la mafia russe. Il est possible et pour certains factuel, que des engagements en aient résulté qui ne seraient pas étranger au comportement actuel de Trump.
Quoi qu’il en soit, il est hallucinant de voir les partisans du GOP, du « Grand old Party », comme un seul homme, faire demi-tour politiquement.
Jean Hamilius, 28.02.2025